Une
carte de paiement est un type de
Moyen de paiement sous forme de carte plastique, équipée d'une bande magnétique et/ou puce électronique (voir carte à puce), qui permet :
- le paiement d'achats et prestations de services, auprès de fournisseurs possédant un « terminal de paiement » (remplaçant l'ancien « fer à repasser ») pouvant lire la carte et connecté ou non à sa banque ou dans un appareil de distribution automatique ;
- les retraits d'espèces aux distributeurs de billets ;
- le télépaiement internet, etc.
Son acceptation implique que le réseau international auquel la carte est associée est accepté par le terminal de paiement électronique (TPE) du commerçant. Les deux réseaux les plus connus sont VISA et MasterCard.
Le réseau interbancaire français est une particularité ; toute carte disposant de la marque « CB - Carte bancaire » permet de payer par le biais du réseau interbancaire français (couramment appelée « Carte bleue », alors qu'il ne s'agit que d'une marque particulière).
Différents types de carte
carte de débit
Elle accepte différentes options au choix du porteur :
- débit immédiat : imputation sur le compte bancaire par la banque du porteur au jour le jour ;
- débit différé : le compte du porteur est débité périodiquement à date fixe, voire mobile comme le dernier jour ouvré du mois ;
- La gestion du débit n'est cependant pas une propriété du support en tant que telle : il s'agit d'une des modalités du contrat passé entre le porteur et l'organisme émetteur.
- paiement ou retrait simple en distributeur automatique de billet (DAB) ;
- à autorisation systématique ou non ;
- à utilisation internationale ou nationale, etc.
carte de crédit
fonctionnant selon le principe du
crédit révolving, avec le remboursement des dépenses à la banque étalée par
mensualités pour l'utilisateur.
porte-monnaie électronique
Les PME sont semblables à une carte téléphonique et réservés aux petites dépenses :
Elle peut éventuellement se réduire à une simple puce électronique intégrée (au Japon) au
téléphone portable.
autres cartes
- La carte affaires : pour la gestion des frais des collaborateurs d'une entreprise
- La carte achat : pour les achats de fourniture de l'entreprise
- La Carte de fidélité (Loyalty)
- La carte associative (Affinity)
- La carte ville
- La carte virtuelle (e-carte bleue, voir aussi e-commerce)
- La carte M'ra
Identification
La carte bancaire se caractérise par un BIN (
Bank Identification Number) qui permet d'identifier l’établissement émetteur de la carte.
L'ISO 7810 est le standard international qui définit les trois formats pour les cartes : ID-1, ID-2, et ID-3. Une carte bancaire porte pour identifiant : le BIN, le nom du titulaire, la date de début de validité (parfois), la date de fin de validité ainsi que le numéro CVV ou CVV2 (trois derniers chiffres au dos de la carte).
La gestion du support
Les cartes sont fabriquées par des
encarteurs, comme par exemple Oberthur,
Sagem,
Gemplus,
Axalto (ex
Schlumberger),
Gemalto, ...
En règle générale, la carte est fabriquée pour l'émetteur qui la remettra à son client. Lorsque la carte est associée à un code secret, ce dernier est communiqué directement par le fabricant au porteur, par courrier (sans passer par la banque émettrice) afin de garantir une meilleure sécurité.
Historique
La genèse de la carte
- 1914 – Western Union – carte en métal
- 1950 – Diners’ Club : carte de paiement sous forme de petit carnet
- 1951 – premières cartes bancaires de paiement – en carton
- 1957 – American Express et la première carte plastique
- 1960 – embossage des cartes
- 1971 – les pistes magnétiques
- 1974 – la carte à mémoire
L’ère de la puce
- 1979 – les premiers publiphones en France
- 1982 – la carte téléphonique à puce
- 1989 – la carte à crypto processeur
- 1992 – la carte téléphonique à gratter
- 1994 – le porte-monnaie électronique
- 1997 – la carte sans contact
- 2001 – la carte téléphonique virtuelle
- 2002 – la e-carte bleue
- 2004 – premières cartes bancaires sans contact
Naissance de la carte de paiement
- 1914 – Western Union – support d’identification
- 1914 – 1950 : identification associée à un crédit
- 1950 – Diners’ Club : carte de paiement
- 1951 – Franklin National Bank : carte bancaire de crédit
- 1953 – cartes bancaires de débit
- 1957 – naissance de BankAmericard (future Visa)
- 1958 – naissance de la carte American Express
- Années 1960 – naissance des cartes de crédit privatives Cetelem, Sofinco, Cofinoga
- Années 1960 – naissance en Suède de l’Eurocard
Naissance des grands réseaux
- 1967 – naissance de Interbank (futur MasterCard)
- 1967 – naissance de Charge Master
- 1967 – naissance des cartes de banque (garantie de chèques)
- 1967 – naissance de la Carte Bleue
- 1968 – naissance d’Eurochèque
- 1968 – accords Interbank et Charge Master qui deviendront MasterCard
- 1977 – naissance de Visa
- 1978 – naissance des cartes cobrandées
- 1978 – naissance de Visa Europe à Londres
- 1979 – naissance de MasterCard
- 1980 – la piste magnétique se généralise
L'internationalisation
- 1974 – accords Carte Bleue Americard : la Carte Bleue internationale
- 1977 – le Crédit agricole distribue Eurocard
- 1978 – le Crédit agricole rachète Eurocard
- 1979 – les premiers terminaux de paiement électronique en France
- 1983 – naissance de l’AFB
- 1984 – naissance du GIE Cartes Bancaires
- 1985 – les cartes de prestige Amex Gold (ce qui existait depuis 1966 aux États-Unis où la carte Platine s'est introduite en 1984), Visa Premier, MasterCard Gold
L’interbancarité
- 1984 - Interac au Canada
- 1985 – l’interbancarité
- 1985 – Cartes Bancaires choisit la puce
- 1986 – les cartes de prestige en France
- 1986 – Cetelem émet des Cartes Bancaires
- 1986 – les cartes de crédit Carte Bleue
- 1988 – le crédit revolving dans les banques (pluriel, crédilion…)
- 1989 – Cofinoga crée la Banque Sigma
- 1989 – l’UAP lance sa carte de crédit
- 1990 – premier retrait dans le réseau Cartes Bancaires
- 1992 – mise en place des Cartes Bancaires à puce
- 1994 – fidélité et carte de paiement : Point Ciel de Cofinoga
L’ère des changements
- 1994 – naissance de la CRI pour les transferts de gros montant entre banques
- 1995 – lecteurs de puces dans les DAB
- 1996 – Europay, MasterCard et Visa lancent EMV
- 1998 – les expérimentations billetiques en France
- 1998 – les expérimentations du porte-monnaie électronique en France
- 2000 – paiement sur Internet : les débuts
- 1998 – évolution des TPE pour le passage à CB 5.1
- 1999 – évolution des TPE pour le passage à l’an 2000
- 1999 – création de la Banque centrale européenne
- 2000 – paiement sur Internet : le cryptage
- 2001 – évolution des TPE pour le passage à l’Euro
- 2002 – paiement sur Internet : l’authentification
- 2003 – mise en place d’EMV en Europe
- 2004 – déploiement d’EMV en France
- la e-carte bleue
- les cartes téléphoniques virtuelles : e-voucher et e-topup
- L'e-gift solution pour les cartes cadeau
- L'e-DAC solution pour le carburant
Poids Economique
En 2005, il était estimé que les commerçants de l'Union européenne ont payé plus de 25 milliards d'euros en commissions pour l'utilisation des cartes de paiement sur un chiffre d'affaire total sur les points de vente de 1350 milliards d'euros. Les cartes de paiement contribueraient à hauteur de 25 % des
profits du secteur de la
Banque de détail.
Enjeux concurrentiels
Le secteur économique des cartes de paiement est au centre de la curiosité de plusieurs autorités de concurrence ou de régulation dans divers pays; ce n’est pas par hasard. C’est une industrie de réseau fondée sur des marchés double-face; deux de ses protagonistes – Visa et
MasterCard – sont des associations de banques, elles-mêmes le résultat de
joint-ventures, qui distribuent les cartes aux porteurs et proposent des services aux commerçants qui acceptent ces cartes. Ces particularités laissent entendre que le secteur pourrait ne pas être suffisamment concurrentiel et appeler l’intervention des autorités de concurrence ou de
Régulation. Cependant, ces mêmes particularités rendent difficiles la détermination du bilan concurrentiel par référence aux standards habituels du droit de la concurrence. L’analyse économique nécessaire aux décisions de droit de la concurrence ou aux politiques de régulation buttent sur ces modèles économiques qui sont présentés comme novateurs.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes